La comparaison de l'agitation de rue actuelle en Arménie et celle , en 1979,
en Iran se résume dans le mécontentement de la population.
Les deux cas sont conduits par des religieux, l'archevêque Pakrad à Erevan
et l'Imam Khomeny à Téhéran.
L'Iran a utilisé le pouvoir du mécontentement explorant son potentiel ; le
soutien de l'armée et celui de la population qui se révoltait également contre
l'impérialisme américain.
Le soutien à Pakrad n'est pas aussi massif à travers le pays. En Iran c'était un
religieux, Chef Suprême qui guidait le mouvement contrairement en Arménie
où le Chef Suprême, le Catholicos, reste ,au premier abord, à l écart ayant
recours à un de ses subordonnés, un evêque, ancien primat du Canada congedié en raison des assertations de malversatiions. Et rentré en Arménie il
conduit une Lexus ,après avoir fait ses voeux de pauvreté.
La conséquence de la marche entreprise de la région de Tavouch à Erevan
est la défaite d'une opposition politique sans vision légitime et de l'Eglise
arménienne apostolique politisée.
Au XXIe siècle, les Arméniens ne peuvent se soumettre à l'autorité de l'Eglise
et encore moins à un évêque au passé sulfureux.
La devise des manifestants "Arménien, Arménie, Patrie et Dieu" est majesti-
euse mais" Patrie et Etat" serait plus efficace.
Jésus ne s'est pas engagé en politique dans le sens d'occuper un poste,
contrairement à Pakrad qui se voit Premier ministre malgré ses deux
nationalités , arménienne et canadienne, prohibées par la Constitution.
L'enseignement des Evangiles est concentré sur des principes moraux
prêchant l'amour et la justice.
Cependant ,Jésus est entré en conflit avec l'autorité romaine , ce qui l'a
conduit à la Croix.
Pour Pakrad ce ne sera pas la Croix mais …?
Zaven Gudsuz zaven471@hotmail.com (ancien élève des collèges mekhitaristes d'Istanbul & de Sèvres)
diplômé d'économie de l'Université de Nantes en France
photo : D.R.